Rue de Lourmel, PARIS 15, par Century 21 La Motte Picquet
Cette semaine, l’agence Century 21 La Motte Picquet vous fait découvrir une autre rue du quinzième arrondissement de Paris : La rue de Lourmel.
La rue de Lourmel naît boulevard de Grenelle, au pied du métro aérien Dupleix, et se termine au pied de la ligne de Petite Ceinture, au niveau de la rue Leblanc.
Cette rue est en sens unique de circulation Nord-Sud, sauf dans son dernier tronçon, où elle est à double sens.
Ses principales intersections sont l’avenue Émile-Zola (proche métro Émile Zola), la rue du Théâtre, la rue des Entrepreneurs (proche métro Charles-Michel), la rue de la Convention (proche métro Boucicaut) et l’avenue Félix-Faure (métro Lourmel).
La rue de Lourmel est l’ancien chemin qui allait de la barrière de Grenelle à Issy-les-Moulineaux. Rue aménagée lors de la construction du quartier à la fin du xixe siècle, elle résulte de la fusion en 1865 de la rue de Grenelle entre le boulevard de Grenelle et la rue de Javel et du chemin des Marais ou des Vaches pour le reste.
Cette rue rend hommage au général Frédéric Henri Le Normand de Lourmel.
Fils d’officier, Frédéric Henry Le Normand de Lourmel est né le 12 juillet 1811 à « Napoléonville », (nom que portait alors Pontivy dans le Morbihan) et mort le 7 novembre 1854 à la bataille d'Inkerman en Crimée.
Le 15 novembre 1828, Frédéric Henri Le Normand de Lourmel entre à l’Ecole Militaire de Saint-Cyr ; il est nommé le 1 er octobre 1830 au grade de sous-lieutenant, puis capitaine en 1838. En 1841, il est affecté au 10ème bataillon de chasseurs à pied dans l’armée d’Afrique. Durant les dix années de guerre qu’il va passer en Algérie, il a pris part à de nombreux combats en Kabylie, notamment à des opérations contre Abdel Kader. En octobre 1845, il est chargé de réorganiser le 8ème bataillon de chasseurs décimé dans les combats de Djemma Charouat. Le 25 novembre 1849, il est promu au grade de colonel, chef de corps du 51ème régiment d’infanterie de ligne à Constantine. En 1850, il épouse Jeanne des Roches de Chassey qui, une fois veuve, devient dame d’honneur de l’Impératrice Eugénie. Ce mariage reste sans descendance. En 1852, sur proposition du ministre de la guerre, Frédéric de Lourmel est nommé général de brigade et aide de camp de S. M. l'empereur Napoléon III. Lors de la campagne de Crimée, Napoléon III offrit le commandement de la première brigade de la division Forey à son aide de camp, le général de Lourmel. Le 5 novembre 1854, à Inkerman, devant Sébastopol (Crimée), en donnant l’assaut à une redoute russe, le général de Lourmel fut atteint d’une balle en pleine poitrine ; elle lui traversa le poumon. Ramené à l’arrière, malgré les soins des chirurgiens, il n’y eut aucune guérison possible. Le 7 novembre, il décéda au Camp de Sébastopol. Le 20 décembre 1854, à 10 heures du matin, eut lieu à Pléneuf l'inhumation du cœur du général Frédéric Henri Lenormand de Lourmel dans l’église, puis dans le cimetière celle de son corps.
Du général de Lourmel, il reste à Pontivy une statue provenant du village de Lourmel (aujourd’hui El Amria), situé entre Oran et Tlemcen, fut récupérée après l’indépendance de l’Algérie. Elle remplaça celle fondue par les Allemands pendant l’Occupation. Une place porte son nom à Pléneuf, ville où le général repose près de sa famille au cimetière située rue Georges Le Breton. Dans l’église, on peut voir un tableau offert par l’empereur Napoléon III à la demande du général de Lourmel. A Paris dans le quinzième arrondissement, on a donné son nom à une rue et une station de métro. Le képi-shako qu’il portait lorsqu’il était chasseur en Algérie se trouve aux Invalides.